Tarn et Tarn et Garonne

septembre 2021

Du 25 au 27 septembre 2021 : L'automne s'était installé dans la fraîcheur et les aléa d'une météo bien capricieuse. Je n'étais pourtant pas à court d'idées. Après notre retour de Normandie, J'avais à peine nettoyé le petit fourgon que je me mis à le re-remplir d'objets indispensables : une boite de croquettes, des serviettes pour Sophie, quelques victuailles dans le réfrigérateur, une carte du Tarn-et-Garonne et même un peu plus à l'est, le sac avec les appareils photo, des lunettes de soleil, les laisses et le harnais rose de Sophie, ses jouets, un roman en cours de lecture mais je ne sais plus lequel et deux paires de chaussures.

Météo-France nous avait placés en vigilance orange « orage » mais les filles du Sud n'ont peur de rien et nous mîmes cap vers Auvillar sans l'ombre d'une hésitation. Cinquante kilomètres plus tard (soit la distance entre ici et là-bas), le ciel s'était à peine voilé vers l'ouest et nous admirions le point de vue sur la Garonne depuis la place du château. De là, nous descendîmes vers l'esplanade du Port où Sophie manifesta une envie irrépressible d'aller se baigner à Garonne. Cela lui fut expressément interdit ainsi que de se tremper les pattes dans le vieux lavoir. L'orage éclata juste quand nous entrâmes dans le restaurant. Il plut fort, les éclairs zébraient férocement le ciel et le tonnerre couvrait le bruit des couverts dans les assiettes. Les rues furent envahies d'une eau torrentielle. Après je ne me rappelle plus trop. La pluie continua de crépiter longtemps sur les pavés de la rue. Quand nous nous réveillâmes le lendemain, le ciel s'était dégagé. La place du marché commençait à s'agiter. Nous déjeunâmes et prîmes sans tarder la direction de Saint-Antonin-Noble-Val.

Les places de parking étaient rares et il y avait des gens partout, une vraie misère sanitaire ! Il n'y a pas qu'à Auvillar que le dimanche est jour de marché. Il fallait jouer des coudes pour se frayer un chemin dans la foule compacte et gérer les chiens hargneux qui voulaient en découdre avec la pauvre Sophie qui de guerre lasse se jeta sur un Jack Russell particulièrement mal luné. Nous étions franchement déçues d'avoir fait autant de route pour ce village pas si bien entretenu que ça. « Ça sent le pipi de chat » disait Sophie en reniflant dans les coins. Bref nous nous retirâmes sur les hauteurs pour pique-niquer et revînmes quand la foule fut moins dense et les ruelles un peu moins encombrées. Sophie conclut que Saint-Antonin-Noble-Val c'était bien convenu et qu'il n'y avait pas de quoi en faire un plat

Il faisait maintenant carrément beau et nous traçâmes vers Penne puis Bruniquel. Il y avait du monde aussi qui se baladait mais plus gentiment, moins serré. Pour atteindre le château ça grimpe dur. Malheureusement, un panneau sur la grille indiquait clairement que les chiens étaient ici « persona non grata ».

Nous regagnâmes Auvillar. Le soleil couchant illuminait le rouge des pierres de la halle aux grains. Nous traînâmes un long moment, goûtant le calme du village qui se préparait pour le soir. Nous rentrâmes le lendemain matin, sans nous presser, par les jolies routes de la campagne de chez nous.

Balades d'automne (1)

Partager cet article