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9 septembre 2016

"Le ravissement des innocents"

 

ravissement des innocents

 

La 4ème de couverture :

« C'est l'histoire d'une famille, des ruptures et déchirements qui se produisent en son sein, et des efforts déployés par chacun pour œuvrer à la réconciliation. En l'espace d'une soirée, la vie sereine de la famille Sai s'écroule : Kwaku, le père, un chirurgien ghanéen extrêmement respecté aux États-Unis, subit une injustice professionnelle criante. Ne pouvant assumer cette humiliation, il abandonne Folá, sa ravissante épouse nigériane, et leurs quatre enfants. Dorénavant, Olu, leur fils aîné, n'aura d'autre but que de vivre la vie que son père aurait dû avoir. Les jumeaux, la belle Taiwo et son frère Kehinde, l'artiste renommé, verront leur adolescence bouleversée par une tragédie qui les hantera longtemps après les faits. Sadie, la petite dernière, jalouse l'ensemble de sa fratrie. Mais l'irruption d'un nouveau drame les oblige tous à se remettre en question. Les expériences et souvenirs de chaque personnage s'entremêlent dans ce roman d'une originalité irrésistible et d'une puissance éblouissante, couvrant plusieurs générations et cultures, en un aller-retour entre l'Afrique de l'Ouest et la banlieue de Boston, entre Londres et New York. »

Ce que j'en ai pensé :

« Kweku meurt pied nus un dimanche matin avant le lever du jour, ses pantoufles tels des chiens devant la porte de la chambre »

Ainsi commence « Le ravissement des innocents » et je dois avouer que j'ai pensé que je n'arriverai pas à entrer dans cette histoire. L'écriture de Taiye Selasi est déconcertante entre prose et poésie parfois. On peut se perdre au gré des ruptures syntaxiques. Il faut faire un effort, accepter de lire les premières pages pour se laisser enfin happer par l'histoire de cette famille dont la vie s'est un jour écroulée. C'est un roman âpre et poétique qui parle d'amour et de transmission familiale, qui dérange, émeut mais jamais ne laisse indifférent.

Un extrait :

« Une relation n'a d'autre sens que la mise en scène condensée du drame de la vie et de la mort. La naissance de l'amour est analogue à la naissance d'un enfant. L'amour se développe comme un enfant. Un homme a beau savoir qu'il va rendre l'âme, il ne le croit pas puisqu'il ne connaît que la vie, un jour, l'amour tiédit. Son coeur cesse de battre. L'amour expire. Ainsi l'homme apprend que la mort est une réalité, qu'elle existe dans son être, lui est consubstantielle. Si la perte d'un animal domestique, d'une rose ou d'un parent le fait souffrir, elle ne démontre rien. La mort doit se produire au tréfonds du cœur pour qu'on y croie. Une fois l’amour éteint, l'homme croit en sa mort. »

 

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